Agile et innovante, la collaboration avec des startups s’avère être une opportunité très intéressante pour les grands groupes, tout en étant un défi de taille. Il s’agit d’un stratégie gagnante-gagnante , à condition de garantir le respect mutuel entre les parties et de faire preuve de transparence en toute bienveillance.
Mais concrètement, quelles sont les clés de la réussite d’une telle collaboration ?
En instaurant cette démarche d’innovation ouverte, les grands groupes souhaitent rester à la pointe de la technologie et de l’innovation en créant des liens avec des jeunes pousses qui regorgent d’idées ingénieuses. Étant donné les progrès exponentiels des technologies actuelles, les entreprises ont pris conscience que pour perdurer, elles doivent innover à leur tour.
Et c’est à ce moment là que les startups entrent en scène. Elles disposent d’une agilité qui leur permet de concevoir rapidement des prototypes MVP qui seront testés sur le marché. Elles fonctionnent de manière itérative et n’hésitent pas à changer de cap lorsqu’elles s’aperçoivent que la direction choisie n’est pas la bonne. Leurs équipes étant plus petites et leurs modèles économiques n’étant pas figé, elles peuvent beaucoup plus facilement s’adapter aux imprévus.
Pour les startups, collaborer avec des grands groupes, c’est l’opportunité de co-construire une solution avec les experts métiers de l’entreprise, tout en étant accompagné financièrement pendant la phase d’expérimentation de la solution. Et si la Preuve de Concept (POC) est concluante, elles verront peut-être leurs solutions se déployer à l’échelle nationale voire internationale, en fonction des activités du groupe.
Vous l’aurez compris, startups et grands groupes sont aux antipodes de par leur rythme et fonctionnement, ils doivent trouver un équilibre pour collaborer ensemble.
La force de l’un est la faiblesse de l’autre, ce qui rend la collaboration extrêmement riche car tous deux ont beaucoup à y gagner !
Malgré leurs différences, grands groupes et startups se rejoignent sur leurs objectifs. Toutes deux souhaitent créer de nouveaux modèles économiques en créant des produits et/ou services, tout en améliorant l’expérience client.
Pour réussir leurs démarches d’innovation ouverte, les grands groupes doivent identifier correctement leurs enjeux stratégiques. Tout se joue à ce moment précis. Si les besoins sont bien identifiés et correspondent à une réelle problématique pour le groupe, les modalités de travail seront claires (objectifs, calendrier, financement, communication). Elles feront partie d’une stratégie d’innovation globale partagée à tous les collaborateurs.
Avant d’entamer la collaboration, une vigilance particulière doit être apportée aux parties prenantes impliquées. Il est important d’identifier un ambassadeur interne qui accompagnera les startups tout au long de la collaboration. Ce dernier facilitera par la suite les échanges avec les experts métiers, moteurs de la réussite de la collaboration avec les startups. Leur acculturation à l’innovation et au fonctionnement des startups est un avantage qui fera gagner un temps précieux à toutes les parties prenantes impliquées.
Des points réguliers devront être effectués afin de suivre leur évolution et s’adapter aux imprévus que rencontreront, sans nul doute, les startups au cours du développement de leur solution.
Tout ne fonctionnera pas du premier coup et les grands groupes devront accepter cette incertitude. Les startups auront besoin d’une certaine liberté d’action et vous devrez l’accepter pour bâtir une relation durable et ne pas générer de frustration.
Le consentement des startups est indispensable sur de nombreux points notamment celui de la propriété intellectuelle et la confidentialité des informations partagées. Les objectifs ne devront pas être démesurés et les empêcher de prospecter d’autres clients.
Pour résumer, comme évoqué au début, la communication doit être transparente et bienveillante entre ces deux acteurs très différents mais qui ne peuvent qu’être enrichissants l’un pour l’autre.
La startup Médéo conçoit des logiciels pour permettre aux médecins, infirmiers, pharmaciens de gagner du temps grâce à la téléconsultation en utilisant des objets connectés de santé et un logiciel de gestion médical.
L’apport de Synpase Accélération, accélérateur du groupe pharmaceutique allemand Boehringer Ingelheim :
“Je dirais la compréhension puisque l’on a eu la chance de rejoindre un groupe important dans notre secteur donc de comprendre les enjeux qu’il y avait autour de la santé numérique pour les laboratoires pharmaceutiques par exemple. La bienveillance, quand on se promène dans Boréal, on rencontre des gens avec qui on échange facilement, qui viennent nous voir aussi à Synapse et avec lesquels on peut échanger sur ces thèmes. Et puis des opportunités, on travaille avec des équipes BI sur des projets à la fois Santé Humaine et Santé Animale. On va mettre en place ensemble des projets et cela va nous permettre de booster nos activités.“
Rémi Berger, président de Médéo
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